François-Jean Armorin, le reporter en couleurs
C’est un petit livre au parfum mélancolique d’admiration et d’amitié empli de citations diverses et d’évocations nostalgiques. L’auteur raconte la vie et l’œuvre d’un jeune reporter, F.-J. Armorin, disparu à 27 ans.
Cet ouvrage présente un jeune drômois dynamique, sympathique et liant qui semble brûler les étapes de la vie, « correspondant de guerre FFI » dès juin 44, selon ses propres dires !
C’est un journaliste engagé qui se penche sur un pays à genoux après la guerre et qui cherche des motifs de fierté dans les projets techniques ou sociaux de cette époque. Il court de brasier en brasier dans une Europe embrasée et ruinée.
Il est un professionnel brillant reconnu dans un milieu professionnel très prometteur, dont l’auteur cite avec plaisir les noms devenus plus que célèbres… Pourtant son intérêt pour d’autres causes internationales (Israël, Indochine) ouvre à un certain désenchantement. Son regard et son analyse, ses reportages sur le monde réel, « le terrain » manifestent un moment de l’histoire du journalisme.
François-Jean Armorin, le reporter en couleurs, Jacques Mouriquand, Ampelos, 2023, 142p., 12 €.