Théologie

Étudiante à la faculté de théologie - De l’Allemagne à Montpellier grâce à Erasmus

01 avril 2024

Avant de terminer mes études, j’ai réalisé mon souhait d’étudier à l’étranger. Je suis arrivée à Montpellier par des chemins détournés.

Annika Knapmeyer
Annika Knapmeyer

J’avais décidé de faire une année d’études du judaïsme à l’Université hébraïque de Jérusalem. Mais en raison de la guerre au Proche-Orient, à partir de début octobre 2023, il fallait interrompre mon année à Jérusalem. Heureusement, j’ai ensuite eu la chance de poursuivre mon année d’études à Montpellier.

 

La France dans le cœur

La France a toujours exercé une grande fascination sur moi. Comme j’ai grandi dans une région frontalière, nos excursions familiales nous conduisaient souvent en randonnée dans les Vosges. En tant qu’élève, j’ai largement profité de l’amitié franco-allemande : le français était ma première langue étrangère et j’ai terminé ma scolarité avec l’Abibac(1). Avec mes études de théologie en Allemagne, je pensais avoir oublié mes connaissances en français. J’ai redécouvert mon enthousiasme pour la France lors d’un séminaire commun entre la Faculté de théologie de Münster et l’IPT de Paris en 2023. Déjà à l’époque, je me disais que ce serait bien de faire une partie de mes études de théologie en France, quelle joie de voir ce souhait se réaliser !

 

Des rencontres multi culturelles

Ce qui me plaît à l’IPT, c’est que tant de personnes d’horizons culturels et d’âges très différents se rencontrent et font de la théologie ensemble. En outre, je peux apprendre beaucoup sur l’œcuménisme vécu et la diversité du christianisme. Ce qui m’a toujours enthousiasmé dans la théologie, c’est qu’il s'agit d’une discipline si variée : on y apprend des langues anciennes, on y étudie la littérature et l’histoire et on s’intéresse à la société et à l’être humain en tant que tel. Chaque semestre apporte pour moi ses propres points forts. Ici, en France, j’ai choisi mes cours en fonction de mon intérêt pour le protestantisme français. Par exemple, je suis un cours d’histoire moderne sur Calvin, car je n’ai guère eu l’occasion de l’étudier en Allemagne. Dans un autre cours, je m’intéresse à l’éthicien français et protestant Jacques Ellul. Un cours de grec, dans lequel nous traduisons l’épître de Jacques, constitue pour moi un défi volontaire. Penchée sur de nombreux lexiques dans la bibliothèque de l’IPT, j’essaie de traduire le texte grec en allemand, puis en français. Même si je n’obtiens pas une traduction française parfaite, j’en apprends énormément sur la grammaire et la syntaxe.

 

Après mon séjour à l’IPT, je retournerai en Allemagne et j’aimerais bien terminer mes études. Je ne sais pas encore si je ferais mon « Vikariat » (la formation pour devenir pasteure) ou si je continuerai avec une thèse de doctorat.

 

Mes départs et mes détours me montrent qu’ils peuvent mener à de belles destinations (Montpellier) et que Dieu, un dieu de départ, nous accompagne toujours. J’attends avec impatience le reste de mon séjour à Montpellier et je suis reconnaissante d’avoir la possibilité d’être ici.

 

* AbiBac est la contraction de Abitur (examen de maturité équivalent allemand du bac français) et de baccalauréat.

Annika Knapmeyer
Étudiante Erasmus

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