Liban

Une tranche d’histoire protestante

01 mars 2018

La présence protestante au Liban est déjà largement centenaire. Cet ouvrage en retrace une partie de l’histoire peu ou mal connue, à travers l’évolution sur 150 ans d’une colline – également appelée Quartier Clémenceau – qui accueille aujourd’hui à Beyrouth une École supérieure des affaires, largement reconnue.

 

La présence protestante au Liban est déjà largement centenaire (voir p. 26). Cet ouvrage en retrace une partie de l’histoire peu ou mal connue, à travers l’évolution sur 150 ans d’une colline – également appelée Quartier Clémenceau – qui accueille aujourd’hui à Beyrouth une École supérieure des affaires, largement reconnue.

C’est en effet en 1866 que débute l’histoire d’une implantation dans ce quartier, par la construction d’un hôpital prussien et protestant, l’hôpital Saint-Jean. C’est l’ordre de Saint-Jean – branche protestante et teutonne de l’Ordre chevalier et hospitalier de Malte – qui édifie cet hôpital dans un Liban alors sous domination prussienne. Au terme de la Première Guerre mondiale, le Liban passe sous protectorat français et l’hôpital Saint-Jean est réquisitionné par les Français qui en font un hôpital militaire. Au fil de son histoire, la colline accueillera ensuite les principaux bâtiments de l’ambassade de France au Liban, qui seront vidés d’une grande partie de leur activité lors de la guerre civile libanaise. C’est à l’issue de ce conflit que Jacques Chirac et Rafic Hariri lancent le programme de conversion du lieu en École supérieure des affaires.

Un ouvrage superbement illustré de photos actuelles et d’images d’archives, extrêmement fouillé et documenté, pour tous ceux qui s’intéressent à cette histoire complexe du Liban et à l’histoire singulière de la présence protestante en ce pays.

 

 

 

En savoir plus

Chronique de la colline aux quatre vies. Le campus de l’École supérieure des affaires de Beyrouth et son histoire (1866-2016), Jean-Paul Eyrard et Georges Krebs, éditions ESA-Beyrouth, Beyrouth, 2016, 260 p., 50 US $.

Gérald MACHABERT,
journal Réveil

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