Au fil des textes

Une leçon pour tous les temps

01 avril 2018

Retrouvez, mois après mois, le commentaire sur l’un des textes bibliques abordés au cours du mois dans la liste des lectures bibliques proposées par « la Bible en 6 ans ».

« Lorsque Roboam se fut affermi dans son royaume et qu’il eut acquis de la force, il abandonna la loi de l’Éternel, et tout Israël l’abandonna avec lui. » (2 Chroniques 12.1)

(© Ben_Kerckx – Pixabay – CC0)

La section du second livre des Chroniques qui nous est proposée ce mois-ci est consacrée à la période de l’histoire biblique durant laquelle il y a deux royaumes juifs, l’un, Juda, capitale Jérusalem, l’autre, Israël, capitale Samarie. Le rédacteur des Chroniques, contrairement à celui du livre des Rois qui traite des deux royaumes à la même époque, concentre son intérêt sur le premier des royaumes, celui de Juda, sans doute parce qu’il durera plus longtemps et que Jérusalem en est la capitale et aussi par intérêt pour la dynastie davidique.

 

Une situation peu brillante

On se rend compte à la lecture des Chroniques que même dans le royaume de Juda, a priori plus respectable pour les rédacteurs que celui d’Israël, la situation n’est généralement pas brillante sur le plan religieux et qu’il y a bien des difficultés sur le plan militaire, les deux aspects de la vie du royaume étant liés, car les échecs militaires sont une conséquence de l’infidélité cultuelle.

 

La division au cœur des difficultés

La source profonde en est vraisemblablement la division en deux du royaume de Salomon. Un introducteur aux livres des Chroniques donne pour titre à la section qui nous occupera ce mois-ci De Roboam à Achaz, les fruits de la division. En se souvenant que c’est Roboam, roi de Jérusalem à la suite de son père Salomon, qui est par son intransigeance le responsable de la division, on voit à quel point l’autoritarisme et le refus du dialogue peuvent avoir durant très longtemps des conséquences catastrophiques.

 

Au-delà des péripéties racontées dans ce que nous allons lire et qui nous concernent a priori peu, c’est une leçon valable pour tous les temps et à tous les niveaux, pas seulement politiques, qui nous est proposée. Les divisons catastrophiques dans les familles, dans l’Église, dans les états et entre nations ne sont-elles pas dues en effet au refus du dialogue et à l’autoritarisme de quelques-uns ? Dénonçons-le et participons à la promotion de la concertation.

 

Olivier PIGEAUD,
pasteur retraité à Le Fleix

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