Une grâce à partager

27 février 2018

On entend beaucoup parler de la bienveillance. Quelques politiques y recourent dans certains de leurs discours. Ont-ils un objectif en tête ? La bienveillance en paroles et en actes ne peut être autre chose que don et grâce.

 

Les orateurs grecs et romains avaient l’habitude de commencer leurs discours en tentant de « capter la bienveillance » de leur auditoire. Ces quelques phrases introductives avaient pour objectif de gagner les procès qu’ils engageaient en mettant les auditeurs dans de bonnes conditions. La « bienveillance » était ainsi soumise à un objectif : manipuler.

La bienveillance est incompatible avec une quelconque stratégie, l’atteinte d’objectifs ou une recherche intéressée. Consistant à porter sur autrui un regard aimant, compréhensif, sans jugement, en souhaitant qu’il se sente bien, et en y veillant*, la bienveillance ne peut pas être imposée : pas plus que l’amour. Il y aurait là un contresens évident. La bienveillance est don, sans contre-don possible. Elle peut s’appuyer sur Dieu, cet autre qui nous aime sans conditions. C’est pour cela que la bienveillance est mentionnée dans la liste des fruits de l’Esprit en Galates 5.22. L’Esprit de Dieu nous donne de pouvoir nous dé-préoccuper de nous-mêmes pour pouvoir chercher, « veiller » en toutes choses à l’intérêt de l’autre. Grâce à lui, nous pouvons être les veilleurs de la bienveillance envers l’autre. Comme Dieu l’est pour chacun de nous. 

 

 

 

 

Christophe Jacon

Commentaires