La catéchèse

Une goutte d'eau dans l'océan !

01 février 2018

Comme beaucoup de ce que l'on découvre au hasard des chroniques mensuelles cette réflexion peut venir donner des idées à d'autres Églises locales. C'est libre de droit et adaptable à volonté !

Ils ont beau faire tous les efforts du monde pour transmettre l’Évangile aux enfants ludiquement, joyeusement, ce que les enfants reçoivent des catéchètes est infime au regard de la masse d’informations qu’ils ingurgitent chaque jour à l’école, dans les activités périscolaires, devant les divers écrans…

Même les familles les plus conscientes ne maîtrisent pas la sacro-sainte « transmission des valeurs » et l’on vient parfois chercher l’Église pour pallier comme par miracle cette angoisse de la transmission car nous voulons leur transmettre des valeurs !

Or il faut se rendre à l’évidence : isolée de la vie et noyée dans le flot d’informations, la catéchèse représente peu de chose sinon rien.

Tout de même, diront les optimistes, ces moments de gratuité font mémoire, et les petits riens de l’Évangile portent de grands fruits. Certes ! Mais si ce n’est pas au moins abondé en famille, le caté même attractif reste « une info de plus » vite oubliée des enfants. Il suffit de les interroger (les adultes aussi !) pour s’en apercevoir.

Quand on ajoute au caté la participation en famille à la vie de l’Église, c’est déjà mieux. Les enfants sentent que tous sont concernés. Donc eux aussi, un jour ou l’autre.

Lorsqu’ils voient que les adultes ont encore soif de découvrir l’Évangile pour eux-mêmes, et une volonté d’en parler, d’échanger en lien avec leur vie quotidienne, le témoignage porte un peu plus. C’est pourquoi nous avons mis en place, à Aix, des échanges bibliques en petits groupes inter-générations au cours des cultes familles… Même si cela fait grincer des dents certains adultes : ils sont obligés de parler !

Car les enfants sont pertinents : ils perçoivent tout à fait si nous, adultes, sommes cohérents ou non avec l’Évangile que l'on veut leur « apprendre ». Et là, nous répondons à notre vocation de témoins.

Mais tout cela ne garantit rien. Au final, la transmission reste un mystère, de l’ordre de la Grâce invisible, de l’Esprit. Et ici, la prière peut prendre le relais.

Gill DAUDÉ

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