Un papier, c’est fragile !*

01 décembre 2017

Pain de vie, bulletin de la communauté de Fontenay-le-Comte et Sud Vendée, a été créé par le pasteur Alain Dumas en 1957. Aujourd’hui, la communauté fête ses 60 ans…

Un papier, c’est fragile ! Il peut lui arriver une quantité de choses, une bourrasque, un courant d’air peuvent le faire s’envoler jusqu’à des endroits inaccessibles. Il peut servir à allumer le feu dans la cheminée ou dans le foyer de la cuisinière… Il peut aussi lui arriver d’être rangé soigneusement dans un endroit réservé et d’y être oublié ou d’être laissé sous une pile d’autres papiers divers et d’y être oublié également avec le reste.
Cela peut arriver à tous les papiers mais pas à celui dont je veux vous parler : j’ai sous les yeux un papier à qui rien de ce que j’ai relaté n’est arrivé.
 

C’est un numéro de Pain de vie qui date d’il y a 60 ans et c’est dire sa solidité : il a échappé à tout, pour être relu longtemps après avoir été écrit. Il témoigne que l’on s’est intéressé à ce qu’il dit, de même qu’à tous ses confrères parus mois après mois. Et il s’agissait d’une communauté appelée Église protestante de Fontenay-Foussais dont il relate la vie. Des réunions de toutes sortes, l’assemblée du dimanche ou des réunions de semaine : études bibliques, catéchisme, jours de fête, rendez-vous. Tout ce qui d’année en année a permis à cette communauté de vivre ensemble et aussi de s’inquiéter de la santé retrouvée de quelques-uns, de celle perdue de quelques-autres, stimulant la prière d’intercession.
C’est ce que dit ce papier. Il est un reflet du passé qui nous pousse en avant. La meilleure des choses qui puisse lui arriver, c’est d’être encore le moteur de réunions, de rendez-vous, d’une vie qui cherche à s’exprimer.
C’est ce que je lui souhaite, en tant qu’auteur de ce vieux papier, en tant que pasteur de cette communauté que j’ai été pendant dix ans et dans laquelle je suis depuis ma retraite. La vue de ce papier m’a presque fait pleurer. Il m’a fait penser à ce que j’ai vécu parmi vous, qui m’est précieux et que je ne veux pas oublier.
Alors, vous aussi, remerciez pour le passé et travaillez pour l’avenir. Si ce vieux papier peut vous y aider, grâce à lui.

* Article paru dans Pain de Vie d’août-septembre-octobre 2017

 
Pierre Dumas

Commentaires