Billet du Président du Conseil Régional

Tradition quand tu nous tiens.

05 juin 2018

Une église locale a indiqué au nouveau pasteur qu’il fallait sortir des sentiers battus. Les cultes avec la même liturgie, ça suffit ! Vive le culte autrement. On le revendique. Oui…  Mais...

Le nouveau culte a lieu et… les mêmes qui s’enflamment, avec raison, pour faire vivre un culte qui sorte un peu des sentiers battus s’adressent ensuite au pasteur : « le changement, oui, mais pas celui-là ! » Trop catholique, trop dépaysant, où sont nos cantiques, où est notre orgue… ?  Il se pourrait que le protestant, malgré sa devise écrite en lettre d’or « semper reformada », connaisse les mêmes difficultés que tout un chacun lorsqu’il est bousculé dans ses habitudes. Dans le livre des Actes des apôtres, au chapitre 11, on découvre la vie des premières communautés. Celle de Jérusalem s'organise. Elle a du travail devant elle, elle se donne des perspectives, des missions. Et un imprévu change totalement la donne. Elle décide de changer ses plans car d’autres urgences s’imposent.  C'est l'irruption de l'imprévu. Il frappe à la porte et il s'impose. N’hésitons pas trop à accueillir l’imprévu !

Recycler l’imprévu

Le reportage de ce mois-ci de la série « semer la vie » est consacré au label église verte.  Là aussi, c’est entrer dans une profonde transformation. Vous savez qu'à force de polluer les eaux, le plastique est en train de rentrer dans notre chaine alimentaire. On retrouve des traces de plastiques dans 93 % des eaux en bouteille. On en retrouve également dans les moules que nous mangeons et qui finiront par devenir immangeable ! Nous allons devoir passer d'une économie linéaire : « je fabrique, je consomme, je jette » ... à une économie circulaire, qui consiste à recycler. Cela passe par le retour de la bonne vieille consigne. Certains de nos voisins le font déjà. Quand vous achetez une bouteille d'eau... on vous fait payer 10 à 20 centimes en plus.... la consigne... argent que vous récupérez, quand vous rapportez la bouteille vide. À Londres, les touristes, les habitants sont appelés maintenant à utiliser des gourdes qu'on remplit dans les fontaines publiques. De la même façon finalement que pour faire nos courses, on a pris l'habitude de venir avec son cabas, avec son propre sac. La Grande Bretagne – qui est entourée d'eau et donc très sensible à la question des Océans – vient également d'annoncer l'interdiction prochaine des pailles en plastiques... C'est vrai qu'on utilise une paille 30 secondes (pour boire), et ensuite on la jette. C'est fini. Ce sera Interdit. C’est le changement nécessaire.

Alain Pelissier,
Président du Conseil Régional.

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