Évangélisation

Qu’est-ce qui fait annoncer la Bonne nouvelle dans la vie d’Église ?

01 novembre 2018

La vie d’Église nous fait participer au projet de Dieu pour l’humanité en son Fils mort et ressuscité pour le pardon de nos péchés. Comme le culte est au centre de la vie cultuelle, il est essentiel d’y aller.

Culte du Synode à La Rochelle, novembre 2017 © Patrick Balas

L’Église a été instaurée par cette parole du Christ à ses disciples : Allez faites des gens de toutes les nations des disciples, baptisez les au nom du père, du Fils et de l’Esprit Saint et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé (Mt 28.19-20).

Le culte, un temps de repos

La participation régulière au culte nous fait annoncer la Bonne nouvelle car il nous met en situation avec nos frères et sœurs rassemblés d’écouter ensemble la Bonne nouvelle. Ce temps est un temps de repos voulu par Dieu pour que l’humain replace sa vie devant Lui et reconsidère ses priorités. Le culte nous ouvre à l’écoute de la parole de Dieu au mystère de sa Présence. C’est dans le culte que je me prépare à ce dialogue avec Lui. La liturgie nous y conduit : la louange exprime notre émerveillement pour Dieu et en Dieu, la confession des péchés est un garde-fou à notre orgueil et son pardon une libération. La prière tient une place importante car elle ponctue chaque temps du culte notamment le Notre Père (Mt 6.9) que nous disons ensemble et qui est La prière référence car elle nous a été enseignée par Jésus, la prière d’intercession, moment précieux de notre communion et de notre solidarité avec tous les affligés et les oubliés de la terre : Luc (21.36) nous dit : Restez donc éveillés et priez en tout temps. Elle trouve son application dans notre participation à l’entraide, aux différentes aumôneries, aux groupes de visiteurs, aux associations de l’Acat, de la Cimade, de visiteurs… Les chrétiens sont impliqués dans ces pratiques humbles de solidarité, dans la suivance de celui qui les incite à reconnaître un frère ou une sœur dans chacun de ces « petits ».
Le chant des psaumes et des cantiques, qui eux aussi sont aux principales articulations de notre liturgie, exprime notre joie de chanter à la gloire de Dieu.

Les Écritures, inspiratrices de nos engagements

Pour les protestants la lecture des Écritures qui précède la prédication est au centre de notre culte. Car c’est par les Écritures et à travers elles que nous prenons connaissance de la Parole de Dieu. C’est elle qui inspire nos engagements personnels ou collectifs. À travers les Écritures nous découvrons des récits qui mettent en scène l’expérience humaine dans toute sa diversité avec les chemins droits ou de traverses voir même transgressifs que l’être humain emprunte pour le rencontrer, pour l’éviter voir le combattre. Les groupes bibliques, œcuméniques, interreligieux participent à élargir notre regard.
Les sacrements sont des actes de langage toujours en lien avec la proclamation de la Parole. Le baptême marque l’entrée du baptisé dans la vie de son Église. De ce fait, le prédicant obéit à l’injonction du Christ de baptiser. La sainte cène par laquelle nous faisons mémoire de sa mort et de sa résurrection pour tous les hommes ouvre un avenir au-delà de nos désespérances et donne souffle à un vivre ensemble réconcilié.
Le temps de l’offrande est un geste qui montre qu’il n’est pas bon d’attacher notre cœur aux biens matériels et reconnaît que tout nous vient de Dieu et inspire notre éthique de la solidarité. Les annonces sont un temps d’informations sur les projets paroissiaux dans et hors les murs, le scoutisme, la mission, le culturel.
Et enfin, l’envoi qui dit notre espérance par-delà la vie et la mort en un Dieu qui nous aime inconditionnellement, éternellement.

Marie-Laure Guttinger

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