Édito février 2019

Paix

01 février 2019

En ce début d’année, je reste perplexe face à la crise que traverse notre pays. Images de violence gratuite ou réelle colère ? Toujours est-il que, quotidiennement dans les médias, nous assistons à des combats de rue où des femmes et des hommes en viennent aux mains.

 

En ce début d’année, je reste perplexe face à la crise que traverse notre pays. Images de violence gratuite ou réelle colère ? Toujours est-il que, quotidiennement dans les médias, nous assistons à des combats de rue où des femmes et des hommes en viennent aux mains.

Position délicate à prendre. Qui a tort et qui a raison ? Doit-on blâmer les gilets jaunes qui, face à l’incompréhension, ne savent plus comment réagir et finissent par s’exprimer, pour certains, par la violence physique ? Doit-on vilipender les policiers qui représentent le pouvoir en place, qui ne sait pas comment répondre aux attentes des gilets jaunes ?

Comme beaucoup de mes concitoyens je suis perplexe. Je balance, en bon ventre mou, entre l’envie de soutenir un mouvement qui aurait pu apporter un message nouveau dans notre société déréglée et l’agacement d’assister impuissant à des dégradations et des perturbations gratuites, qui ne gênent finalement que les citoyens lambda que nous sommes. Perplexe devant ce monde où les écarts deviennent criants. Un monde d’en haut qui semble coupé des réalités du monde d’en bas. Un monde d’en bas qui a l’impression de se faire rouler, impuissant, dans la farine par le monde d’en haut.

Mais la violence physique est-elle vraiment la réponse ? Je vais oser déformer la célèbre phrase de Sébastien Castellion pour écrire à son exemple : frapper un homme, ce n’est pas défendre une doctrine, c’est frapper un homme.

 

Nicolas Boutié
rédacteur en chef du Cep

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