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Le transhumanisme

01 mars 2019

Le projet du transhumanisme est de transformer l’Homme en allongeant sa durée de vie ou en augmentant ses compétences. Un vaste programme qui tente par tous les moyens, aidé de la technologie, d’améliorer le bien-être physique en vue de développer son intelligence.

Les transhumanistes considèrent l’être humain comme une machine inachevée. Notre corps, mortel, nous empêche d’atteindre la perfection, voire l’immortalité, et fait de nous des êtres vulnérables. Ce corps devient un objet à transformer à l’aide de techniques. En ayant résolu les problèmes techniques corporels, notre esprit et notre intelligence pourront alors se développer.
Le transhumanisme pose, alors, un grand nombre de paradoxes, en voici quelques exemples. Il bouscule le temps dans une accélération en créant toujours plus. Or à travers sa recherche d’immortalité (pour certains courants), il révèle une stagnation du temps. La mort est vue comme ce dont on a peur, mais il faut à tout prix en posséder la maîtrise. Ou encore, le transhumanisme offre une solution à une société qui tente par tous les moyens de s’en sortir. Au-delà de cette solution, il influe en retour sur la vie sociale et laissera place à une fissure, notamment entre « corps modifiés »/« corps de naissance ».
Les paradoxes peuvent être aussi d’ordre religieux. Le transhumanisme ne considère aucune présence surnaturelle qui régit le monde. L’idée même de Dieu est donc exclue. Comment l’Homme peut-il vouloir ressembler d’une manière à Dieu, s’il ne considère pas l’image d’une puissance au-delà de tout ?
Ce qui amène à un second paradoxe : par ces techniques, l’Homme cherche à éloigner Dieu du monde, tout en voulant maîtriser son corps, sa mort… (en devenant son propre créateur), chose que l’on attribue de manière générale à Dieu.
Quoi qu’il en soit, le transhumanisme semble bien loin et proche en même temps. Il semble inarrêtable, dépassant toutes limites. Dans certaines circonstances, il est pourvu de positivisme, mais en oublie peut être le reste, c’est-à-dire la vie sociale, ce qui nous rend humain, nos différences.
Aujourd’hui, plus le temps passe plus les technologies font partie de notre vie d’une manière qui ne surprend plus. Elles sont monnaie courante et des croyances d’un nouveau genre apparaissent.

© Pixabay

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Mathilde Glavier-Porte

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