Édito

La gestion du père et de l'impair

01 novembre 2019

Au moment où nous allons boucler ce numéro sur l’adoption, nous sommes en plein rebondissement du débat sur la PMA et la GPA. Un débat complexe…


Depuis quelques années déjà, des membres de nos Églises refusent, pour des raisons professionnelles, d’apparaître sur un site internet ecclésial comme « mariés au temple », par exemple - et on peut le comprendre, dans une société qui génère des dragons de laïcité. Certains de nos contemporains vont jusqu’à faire rayer des registres de paroisses leur baptême et leur appartenance chrétienne « d’origine ». Dans un autre domaine, on supporte de moins en moins le corps dont on hérite… et on le refaçonne, parfois très jeune.
Ne pas apparaître autrement que ce que j’ai décidé d’assumer.
Ne pas subir de décisions prises sans mon consentement.
À côté de cela, on pourrait accepter d’être né sans père, sans avoir signé ? Pourtant… quel choix ! Cela existe depuis longtemps dans la pratique, mais là, la loi va « encadrer », dit-on.
Tout étaler ou tout verrouiller ?
Tout refuser de la vie avant soi, ou accepter une vie « autrement » ?
Pendant ce temps, il y a des personnes qui adoptent d’autres personnes. Qui acceptent des incertitudes - génétiques, ou liées aux premiers temps de la vie. Qui consentent à ajouter encore à leur existence des chances et des risques, ensemble. J’admire.

Séverine Daudé
Rédactrice en chef d’Échanges

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