Fête de la musique

La Bod’Église, faire Église autrement

01 juin 2017

Pour annoncer l’Évangile, Jésus parle souvent en paraboles. Il utilise des images connues, des situations du quotidien, des figures familières pour se faire comprendre et pour faire comprendre le sens de son message.

Lorsque l’apôtre Paul veut annoncer l’Évangile aux Grecs, il va utiliser leur langage, celui des philosophes et ainsi dire « C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17.28).

Luther aussi utilisera la culture populaire de son temps pour faire passer son message et c’est en reprenant des airs chantés dans les tavernes qu’il donnera à la Réforme de nombreux cantiques.

L’Évangile doit-il avoir son propre langage ou peut-il s’inscrire dans la culture contemporaine ?

L’Église doit-elle être un monde à part, ou s’inscrire dans la culture qui l’environne ?

Dans l’Ensemble Entre Gardon et Vidourle, nous avons répondu à cette question et nous voulons renouer avec cette tradition qui va de Jésus jusqu’à Luther en passant par Paul, de nous inscrire dans une culture locale pour dire et nous dire Église.

Nous profitons de la fête de la musique, le 21 juin, pour vivre un temps d’Église différent et pourtant familier à nos contemporains. Non plus une Église folklore que l’on découvre uniquement pour les grands évènements de la vie, mais une Église qui vient à la rencontre, qui vient se dire différemment.

Nous n’inventons pas le concept (Alès nous a précédés durant la féria de l’Ascension), mais nous le reprenons et nous allons cette année faire notre deuxième Bod’Église.

Une Bod’Église, quésaco ?

C’est une Bodéga de l’Église.

L’idée est simple. Devant le temple de Quissac, au bord du Vidourle et sous les platanes, on installe des tables, un bar, on prépare de quoi se restaurer et boire un coup et on invite des musiciens. Tous les ingrédients d’une bonne soirée sont là. Qu’est-ce qui est différent d’une fête votive ? Ici ce sont de jeunes couples de notre Église qui sont présents, qui servent les visiteurs et qui leur parlent de leur Église, qui les informent sur les prochaines activités. Un joyeux mélange de « festaillols » et d’engagés, de curieux et d’amusés, mais avec de nombreuses discutions et échanges autour de ce qui nous met en mouvement : l’Évangile.

La Bod’Église, c’est une autre manière d’être Église dans la cité, c’est montrer un visage de l’Église qui interpelle et qui la dépoussière, c’est une manière différente de témoigner.

Qui a dit qu’il fallait être triste pour annoncer la joie ?

Nous faisons le choix radical de la convivialité pour annoncer le bonheur auquel l’Évangile nous appelle.

Caroline et Christophe COUSINIÉ
pasteurs de l’Ensemble entre Gardon et Vidourle

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