Édito

L’adoption sinon rien

01 novembre 2019

En préparant le dossier de ce numéro, j’ai repensé à ce que je proclamais lorsque j’étais adolescente : « Je n’aurai pas d’enfants, j’en adopterai ». Convaincue qu’il y avait assez d’enfants sur terre sans parents et qu’il était préférable de les adopter.

Et puis le temps a passé, mes convictions d’adolescentes se sont estompées et j’ai eu la chance de donner naissance à deux beaux garçons. Ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Je repense aussi à des couples d’amis qui, n’arrivant pas à avoir d’enfants, se tournaient vers l’adoption. Après des années de démarche, l’enfant adopté était enfin là... et miraculeusement, une naissance se profilait. Comme quoi l’aspect psychologique peut l’emporter sur le physiologique. Aujourd’hui, l’actualité, avec la procréation médicalement assistée pour toutes, s’invitent à la réflexion. Et je repense alors à mes propos d’adolescente. N’oublie-t-on pas dans ces enjeux d’adultes l’enfant, pourtant au cœur du débat ?

Je ne peux terminer cet édito sans parler du prix Nobel d’économie qui a été décerné à Esther Duflo mi-octobre. Protestante engagée, ses travaux feront l’objet d’un article dans le prochain numéro.

Élisabeth Renaud

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