Livre

Ève

01 mars 2017

Marek Alter, Robert Laffont – 2016, 360 p., 21 €

Après Marie, mère de Jésus, Sarah, femme d’Abraham, Tsippora, femme de Moïse, Marek Halter s’intéresse à la première femme : Ève. Comme pour les précédents ouvrages, il s’agit d’un vrai roman d’aventure, l’Ancien Testament s’y prêtant si bien. L’auteur joue des personnages bibliques qui vivent plusieurs siècles, pour les faire dialoguer. On retrouve dans cette histoire Caïn, Awan, Lemec’h, Tubal le forgeron, Ada, Tsilla, Seth.

L’héroïne du livre, Nahamma, vit dans un monde violent, déjà bien peuplé d’idolâtres et de croyants aux diverses théologies : les fidèles de Yahvé n’ont pas beaucoup d’estime pour ceux d’Elohim. Aux prémices des bateaux à voile et de l’âge de fer, les hommes dominent les femmes, les fautes d’une génération reposent sur les générations suivantes… Il est donc normal que les filles de Henoch veuillent savoir ce qui s’est passé au jardin d’Eden, quelle est cette faute originelle dont elles subissent le châtiment, bref pourquoi Ève a goûté le fruit défendu de l’arbre de la connaissance. Elles partent à la recherche d’Ève, qui leur donnera sa conception de la vie dans le jardin d’Eden, ses motivations, et qui éclaircira la passivité d’Adam dans cette affaire. Ève est-elle la mère du péché ou de la liberté ? 

Nadia Savin

Commentaires