Un dialogue nourrissant

Dis-moi comment tu pries

01 juin 2017

Traditions, interprétation des écritures et environnements culturels et sociaux sont différents entre juifs, musulmans ou chrétiens et pourtant nous avons plus de choses en commun qu’il n’y paraît.

Traditions, interprétation des écritures et environnements culturels et sociaux sont différents entre juifs, musulmans ou chrétiens et pourtant nous avons plus de choses en commun qu’il n’y paraît. C’est ce que nous avons découvert à propos de la prière, lors de la table ronde interreligieuse à Hyères, début avril. Une idée me paraît bien résumer le propos de cette table ronde, et nous la devons à Gilles Rebêche : comment puis-je rencontrer le tout Autre si j’ai du mal à rencontrer l’autre, celui qui prie autrement que moi ?

En écoutant chacun de ces intervenants, je me suis sentie rejointe par cet appel du naufragé à Allah comme son seul recours, par ce souffle et cette oxygénation recherchée par le chrétien et par ce travail « d’oubliant » du Dieu qu’on ne peut pas nommer auquel les juifs s’astreignent.

Trois expressions m’ont beaucoup donné à méditer et je vous les laisse en partage : c’est le souvenir de Dieu, l’oxygénation de l’âme, et le travail d’amour pour Dieu, qui ont toutes un dénominateur commun, celui de l’intériorité.

Tous différents, et pourtant tous unis dans une même louange et une même recherche de proximité avec le tout Autre. Ce constat renforce mon sentiment que la mixité religieuse est fertile tant au niveau spirituel que fraternel et que le dialogue interreligieux favorise une perméabilité féconde et profitable à la progression de la fraternité dans nos cités.

Isabelle ROLLAND
Hyères

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