Communiquer, c’est compter sur Dieu

01 mai 2017

Noémie Duval et Agnès Kaufmann sont jeunes, parisiennes, paroissiennes de l’Église protestante du Marais. Elles sont toutes les deux graphistes, Agnès est étudiante en théologie. Nous sommes à Arvert, mi-mars, pour une journée de formation des conseillers presbytéraux de Charente-Maritime. Le décor est planté.

Démarrons avec un petit Ice breaker, traduisez briseur de glace : un petit papier sur lequel chacun se définit et part à la recherche de l’autre. Êtes-vous celui qui aime jardiner, celui pour qui la peinture est sa seconde nature, celui qui aime les astres, celle qui aime réunir sa famille ? C’est amusant, et instructif aussi. L’un se définit par une passion, un autre par un poème, une troisième par son travail. Aucune communication n’est neutre, elle part du vécu de chacun.

De gauche à droite : le pasteur Olivier Déaux, Noémie Duval
et Agnès Kaufmann © Patrick Balas

Vous connaissez le principe : un émetteur, un récepteur et entre les deux, un canal. L’émetteur, c’est nous, l’Église. Pas si simple : cela peut être l’Église protestante unie, l’Église réformée, l’association cultuelle, le temple… Mettons-nous d’accord sur le nom une bonne fois pour toutes !

Le récepteur, ce sont les paroissiens ou les habitants de la ville, ou les touristes… Oui, mais qui vise-t-on ? Deux stratégies : se centrer sur les points forts (les personnes déjà là) ou s’attaquer aux points faibles (les jeunes familles qu’on ne voit pas) et ensuite adapter la communication à la cible.

Passons au message. Il faut réfléchir à un axe de communication privilégiée, une vision d’avenir. Noémie, la savoyarde, nous conseille de prendre le pas de montagne, c’est-à-dire de marcher sans précipitation afin de pouvoir respirer, parler à son voisin. Choisissons la vision qui nous met en marche et tenons-nous-y. Cela évitera d’aller dans tous les sens.

Dans la communication interne, on repère trois pôles importants : communiquer sur la vision, communiquer sur les événements, communiquer sur l’organisation. Et un conseil : toujours privilégier l’humain. 80 % de de la communication passe dans le non-verbal !

Et pour la communication externe, attention à deux écueils : se survendre, se mésestimer. Il faut « coller » à ce qu’on est.

Dans l’atelier « flyer », nous apprenons la règle des six W : les why, what, who, how, when et where, afin de ne rien oublier. Et nous nous initions aux techniques de graphisme : hiérarchisation des informations, équilibre texte/image, simplicité, efficacité.

Alors, allons-nous devenir des pros de la Com’ ? Je ne le pense pas. Mais ayons conscience que communiquer, ce n’est pas la forme sans le contenu. Communiquer notre vision, c’est évangéliser, tout simplement.

Alors utilisons nos méninges et les outils que nous avons – Noémie et Agnès nous en ont fourni beaucoup – et… au travail !

Claudie de Turckheim

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