Au-delà des murs
Le musée des Confluences à Lyon propose jusqu’au 26 juillet une exposition très riche autour des prisons qui pourrait constituer une visite paroissiale ou de groupes de jeunes.
Prison, au-delà des murs, tel est le nom de l’exposition temporaire que propose le musée des Confluences à Lyon, jusqu’au 26 juillet, en coproduction avec le musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de Genève et le Deutsches Hygiene-Museum de Dresde. L’exposition propose une réflexion sur notre système pénitentiaire hérité du xviiie siècle. Conçue de manière immersive, elle explicite, par le biais de récits d’anciens détenus, mais aussi de représentations de notre imaginaire collectif, le paradoxe selon lequel la prison isole l’individu pour le punir et protéger la société, tout en visant à sa réinsertion.
De l’histoire aux réalités actuelles
Si l’exposition s’ouvre sur l’histoire de l’institution pénitentiaire en Europe au xviiie siècle – alors pensée comme une alternative plus humaine que les châtiments du bourreau – le visiteur est très vite plongé dans les réalités actuelles, parfois beaucoup plus inhumaines, de la prison.
Dans un premier espace, il est plongé dans la vie d’une cellule, où le rythme forcément très lent de la journée s’étire avec la vidéo de comédiens projetée dans le décor d’une cellule ou d’un parloir.
Quelles alternatives??
Le visiteur découvre ensuite les règles régissant l’univers carcéral, les rapports de force qu’elles engendrent et leurs transgressions. Puis viennent les moyens déployés par les détenus pour survivre à l’enfermement par l’activité, la création, les liens avec l’extérieur. Des trafics aux mutineries, de l’évasion au suicide, les différentes expressions de la révolte en prison sont ensuite mises en lumière.
Au centre de ces installations, beaucoup de textes, de documentation, d’objets issus du milieu carcéral, historiques ou récents, questionnent sur le rôle de la peine de prison et de ses alternatives visant à la réinsertion.