Ajaccio

À l’école des Psaumes

01 décembre 2016

Quand son pasteur lui a annoncé que les psaumes seraient la base de l’émission hebdomadaire Paroles protestantes sur RCF-Corsica, elle a gémi. Mais depuis deux ans et demi qu’elles « écument » ensemble les psaumes, Christiane sait qu’elle bénéficie d’une grâce sans prix.

D’ici dix mois, chacun des 150 psaumes aura été lu, commenté, éclairé ! Pour Marie-Odile (Wilson, pasteure en Corse, NDLR), c’est un gros travail. Elle s’y adonne avec un enthousiasme qui me touche. Elle s’appuie sur deux gros bouquins : celui du père Vesco et celui des pasteurs Maillot et Lelièvre. Des sommités en la matière ! Elle n’oublie jamais de redire combien elle leur est redevable. Mais moi je pense que rédiger, semaine après semaine, un texte adapté aux contraintes d’une émission de radio, ce n’est pas rien. Faire passer le plus clairement possible concepts et mots difficiles, rendre les poèmes attractifs et sources de réflexion... C’est l’occasion de se pencher sur la composition de chaque poème, sur la richesse du lexique et des images employées, d’admirer le talent des rédacteurs et des traducteurs au cours des âges. Mes connaissances historiques ont considérablement augmenté !

Un univers foisonnant

On y découvre les grandeurs et les faiblesses des psalmistes, dans des contextes variés : guerre, exil, déportation et retour, mais aussi fête, célébration. On y entend des plaintes terribles, des appels au secours, des supplications. On y apprend que les malheurs d’un seul sont les malheurs de tous. On devine les souffrances et les joies. On y entend remerciements et imprécations. On sourit de l’argumentation quelque peu « ficelle » de celui qui tente de mettre Dieu dans sa poche…

Souvent, on constate l’étonnante actualité de situations vécues il y a tant de siècles et qui semblent tout juste sortir de nos organes de presse ! Soutien quand ça ne va pas et moyen d’exprimer joie et reconnaissance, les psaumes m’appellent à « réviser les bases » que sont les commandements de Dieu. Mais c’est souvent à la lumière des évangiles que je comprends certains passages.

Mon préféré : le 117. Deux versets ! Non, je plaisante, j’aime beaucoup le 133 qui parle de la barbe d’Aaron… Il est difficile de désigner un « gagnant », car selon l’humeur ou le vécu du jour, l’un ou l’autre se distingue. C’est pourquoi je peine à choisir une citation ! Le 133, peut-être, ou le premier… Ah ! Choisissez vous-mêmes !

Christiane GIO

Commentaires